Jean-Marie LOUTREL-CANADA-AUTEUR-LIVRE WALLOU-Comté d'Abitibi-Témiscamingue-CINÉMA François Montagnon Auteur-Photographe Thanon
On ne vit qu'une fois...
Mais quand on n'a vécu comme moi...
C'est largement suffisant.
Jean-Marie Loutrel, âge 93 ans
Berry, Comté d'Abitibi-Témiscamingue
Québec-Canada, J0Y 2G0
Né le 12 février 1912, à Meyronne dans la Province de Saskatchewan, Canada.
À huit ans, seul survivant de l’incendie du Collège de Saint-Boniface (Saint-Boniface, Manitoba) sur 280 élèves, dans la nuit du 24 au 25 novembre 1922.
À dix ans, nus pieds, vendeur de journaux à la criée dans les rues de Chicago et, à la sauvette d’alcool frelaté, pour le compte des bootleggers, durant l’époque de la prohibition aux USA
My Litttle Margie, 1921
https://www.youtube.com/watch?v=jDwUJnMfZHQ
Souvenir du dernier visage de Margie.
Margie à gauche une américaine de Chicago, son premier amour, ses soeurs Marie-thérèse et marguerite. JML "c'était plus fort que moi, je sautais de la voiture... faut que je l'embrasse ! je la serre dans mes bras. En pleurant elle me dit -Be good johnny boy..., je la revois encore sur le terre plein gazonné, debout entre la rue et le trottoir, et pas une fois je n'ai entendu la chanson My little Margie, sans que je pense à elle..." (Wallou)
À dix-neuf, en France, danseur mondain dans les « années folles », 1931, 1932, 1933… dans les boîtes de nuit de Paris, notamment chez « Monseigneur » et au « Jockey Club », night-club huppé de la Capitale.
Mobilisé 2e guerre mondiale, infanterie, blessé grièvement à la tête et aux jambes ; me retrouve après un bombardement intensif de trois jours par la « luftwaff » (armée aérienne Allemande) ; enterré droit debout et jusqu’aux oreilles dans un énorme trou d’obus. Un des membres du corps médical qui après, arpente le champ de bataille, butte sur ma caboche couverte de gravats qu’il écrase inconsciemment. J’ouvre péniblement les paupières engluées de boue et de sang coagulé pour voir comme dans un rêve se pencher sur moi un casque orné d’une croix rouge sous lequel une infirmière me fixe avec un regard rempli de compassion et de mansuétude et dans lequel, on peut lire tout l’amour du monde. « Par ici !...Par ici… » brancardier, vite, vite s’écrit-elle, « par ici… par ici… il y en a quand même un qui est vivant. » Je suis extrait de ce qui aurait pu être mon tombeau, à grands coups de pelle et de pioche. Dieu en lequel, je crois, m’avait une deux fois sauvé d’une mort certaine.
Puis cinquante-deux ans de carrière cinématographique, durant laquelle il fut successivement, acteur de complément, assistant régisseur, assistant-réalisateur, régisseur général, directeur de production pour Alfred Hitchcock (deux ans) aux Studios Paramount à Hollywood. Autant pour Billy Wilder dans le même studio et celui de la Warner Bros.
Ami intime de Charlie Chaplin, de Greta Garbo, Humphrey Bogart, Jimmy Stewart, Grace Kelly et John Wayne…..Nombreuses anecdotes racontées de ma part à leur sujet, durant cette longue et merveilleuse amitié.
En tout 78 films longs métrages, tournés, soit en tant que premier assistant-réalisateur, régisseur général et directeur de production en cours de carrière, pour des réalisateurs tels que : Marcel Carné, Jean Grémillon, Jean Renoir, Jacques Feyder, Julien Duvivier, Jacques Becker, Claude Chabrol, Claude Autant-Lara, Jean Cocteau, Henri Georges Clouzot…
Dix ans mariés avec Siren Adjémova, actrice et filleule de Nubar Gulbankian, Monsieur 5 % des pétroles. Ce qui voulait dire dans sa corbeille de mariage et pour nous deux, appartement quinze pièces, 3, avenue Foch, à Paris, villa au Cap d’Antibes avec domesticité, un appartement 5eAvenue, New York, face à Central Park et au premier étage d’un palace sur le Grand Canal à Venise.
Au bout de dix ans, jour pour jour, divorce, tout perdu, femme et biens. Clochard, 13 mois, la dèche, la misère. Vivant de rapines, vol à l’étalage, couchant sous les ponts.
Sauvé in extremis par Gino del Duca, célèbre éditeur italien.
S’en suit…. Pour moi dès lors un poste de Public-relations au Casino Municipal de Menton sur la Côte d’Azur et de celui de Nice ainsi que celui du champ de courses de Cagnes-sur-Mer, à quelques kilomètres de là.. À présent retraité, dans le Nord québécois et successivement, trappeur, humble écrivain, avec à la pelle, maints souvenirs à conter.
Auteur du livre, Wallou, édité chez Hachette-Filipachi et, Et le vent souffla bleu, Roman policier sur la Gendarmerie Royale du Canada, publié aux Éditions universitaires du collège de Saint-Boniface (Manitoba).
Résumé par Jean-Marie Loutrel, à âge 93 ans et demi.
Amitiés à tous, grands et petits…
De Jean-Marie Loutrel, votre serviteur, en toute humilité.
Jean Marie Loutrel et Jean-Pierre Potvin voisin et ami.
Le Cinéma
Mon oncle Jean-Marie LOUTREL figure du cinéma Français des années 1940 à 1960
Gabin lui fit une blague, doit faire une demande à la police et lui demanda de bloquer l'Avenue Bonne Nouvelle, pour son film MIROIR à la Préfecture, c'est impossible, puis ensuite le "dénonça" comme Pierrot le Fou à cause de son Homonyne Loutrel, Jean-Marie Loutrel, le bandit du moment, il se retrouve à la police croyant avoir coincer ce bandit international, puis relâché, Gabin rigole bien.
Merveilleux Film à voir Jean Marie LOUTREL y est le Régisseur, directeur de la Photographie
http://www.libertyland.tv/films/streaming/8436-les-visiteurs-du-soir.html
Jean-Marie Loutrel y est Régisseur et Directeur photo ses débuts dans le cinéma, pendant la guerre à Nice aux studios de la Victorine, Marcel Carné un grand ami lui sauva la vie en l'évitant de l'envoyer au STO en lui faisant une fausse déclaration, car il était le meilleur régisseur de la Victorine dont il fit tous les films de l'époque, plusieurs en même temps des dizaines et dizaines apprenant des Acteurs et des Techniciens.
Suit une période folle ou après être régisseur Général sur tous les grands Films Français, il devint Producteur, travaillant vite et bien, cotôyait tous les grands réalisateurs. la liste de films est vraiment trop longue puisqu'il en fait dans plusieurs pays d'Europe. On peut citer "Orphée" avec Gabin, "La Grande Illusion"...
Première époque
http://filmvf.net/les-enfants-du-paradis-streaming.html
Deuxième époque :
http://youwatchfilm.net/film-les-enfants-du-paradis-sur-youwatch-vf.html
A ce moment on l'appelle pour Hollywood et la Paramount, "Fenêtre sur Cour",Hitchcock's printemps 1954 et Billy Wilder, "Sabrina", 1954, il y est Réalisateur à part entière de ces géants dont il apprend rapidement, très curieux et parle Américain avec l'argot des rues, ils sont sensibles à ça, un vrai gamin des rues de Chicago, comme le film avec Deniro, à l'époque il y avait de la violence.
Humphrey Bogart qu'il le remarque, Audrey Hepburn, il se lie avec James Stewart, Grace Kelly sont ses amis de Plateau à Hollywood, et l'inviteront sur d'autres tournages, on le voit avec le Président de la Paramount. Billy Wilder le recommande et Hitchcock's apprécie ce Frenchy-américain hors du commun "John", bilingue, double nationalité, avec le parfum de l'Europe, ami des Réalisateurs qui comptent, Carné, Clément, Clouzot, Abel Gance, Pinoteau, Grangier, G Lacombe, Gremillon... enfin tout ce qui réalise en France dans ces années. Il a démarré en 1936 son premier rôle dans les Studio de saint-Maurice comme porteur de pain avec Fernand Trignol réalisateur. Il fit beaucoup de publicité comme acteur pour les pubs de Jean-Mineur à l'entracte des films alors, vêtements, chaussures, montre etc...
Jean-marie Loutrel "Grace kelly une femme délicieuse. gentille, aimable, courtoise avec tous. Et en plus de son talent, de sa beauté et de sa classe, Grace était une grande Dame. J'eus avec elle d'excellents rapports ainsi qu'avec ce merveilleux james Steward, que je devais retrouver dans le film "Le Spirit of Saint Louis".
"Sabrina fair" et "Fenêtre sur Cour" comptent pour moi, parmi les plus agréables, les plus captivants de ma carrière cinématographique. Et j'en garde un souvenir ému."
"Les techniciens Américains se rassemblèrent une grande salle de conférences de l'immense Studio (Paramount) pour me dire un au revoir, "farewell to arms, afin de regagner une deuxième fois ma mère patrie." "Hurrah ! hurrah, very good John ! thank you ! good luck ! Good trip! see you again !...
Il passa quatorze mois aux Studios de la PARAMOUNT à Hollywood , pour étudier en tant que Directeur de Production, les méthodes américaines, de la préparation, le tournage ainsi que le montage des films Américains afin de préparer son film en France "The Spirit of Saint-Louis" qui se passe à Saint-Louis USA et Paris.
Directeur de Production avec 8000 figurants à gérer, 175 autocars, Avions d'époque et deux régiments d'infanterie, Reconstituer le décor à l'aéroport du Bourget, organisation de tous les éclairages et illuminations des principaux monuments de la Ville de Paris, tour eiffel, Notre Dame, Arc de triomphe, jardin des tuileries, église de la Madeleine, Hotel de Ville, Place de la concorde. Il fit d'ailleurs trois films en même temps ne dormant que 2 heures par nuit durant plusieurs mois.
Film Canadien, Production Manager, Comédie, 1981, KATE Jackson (Drôles de Dames-Charlie's Angels)
Jean-Marie Loutrel, avec un chef Montagnais (Pekuakamiulnuatsh), Octobre 1971,Lac Saint-Jean Canada
Témoignages :
“J’ai connu votre oncle, Jean-Marie Loutrel, a Nice, pour la sortie de son livre Wallou, mon père, René Cenni, alors, grand reporter, couvrant tous les festivals sur le Cinéma en France avait fait sa connaissance lors d’un voyage au Canada. Et lors de sa venue en France M. Loutrel était venu dîner chez nous ! Un Monsieur extraordinaire qui nous a raconté sa vie de trappeur et évidemment sa vie dans le cinéma. j’en garde un très bon souvenir et j’étais ravie de lire votre texte sur votre blog.
BIen cordialement"
-WALLOU, sa biographie publié en Juin 1987, chez Hachette-Fillipachi
Festival du Cinéma de Venise, un peu exentrique, mais il a traversé des choses hors du commun mon Blog :http://surcsaintliphard.canalblog.com/archives/p30-20.html
Photo réalisé pour un Paris-Match Extraits de son livre "Wallou" (nom de son ami Indien) sur sa vie dans le grand Nord du lac Saint-Jean, 1987.
Article dans NEWLOOK N°50 octobre 1987, lors de la sortie de "WALLOU" avec une superbe Couv des années 80 S, clin d'oeil sexy à l'époque de Patrick EDLINGER cet extraordinaire grimpeur à mains nues et sans attaches.
Jean-Marie Loutrel nous dédicacant "Wallou", sa soeur Marie Thérèse, Bernard, François, Alice, sortie du Livre 1987
Tu te leveras tôt, Felix Leclerc